L’esprit de La Coursive : un lieu, mille vies

Construite sur les vestiges d’un ancien couvent du XVIII siècle devenu arsenal, puis centre culturel dès 1982, La Coursive se revendique comme un espace de diversité artistique (source : la-coursive.com). Ce n’est pas un simple théâtre : on y croise la danse, le cirque contemporain, le théâtre pur sucre, la musique du monde ou classique… Et chaque année, près de 100 000 spectateurs franchissent ses portes, preuve qu’ici, la culture n’est jamais un luxe mais une nécessité joyeuse.

  • Trois salles pour trois ambiances : la Salle Bleue (985 places), le Théâtre Verdière (345 places), la salle de répétition pour les formes plus intimistes.
  • Plus de 60 spectacles chaque saison, de septembre à juin : impossible de s’ennuyer.
  • Une volonté d’ouvrir à tous les publics, avec un accent fort sur la jeunesse et l’accessibilité.

En 2022, 85 % des représentations ont affiché complet. Un record national pour une scène pluridisciplinaire hors Paris, selon La Nouvelle République.

Nouveaux souffles : les temps forts de la saison actuelle

La Coursive, c’est le rendez-vous des curieux, des inlassables spectateurs et de ceux qui osent tenter l’inattendu. Coup d’œil sur les spectacles qui réveillent la scène en ce moment :

  • « Je suis Lampedusa », texte coup-de-poing de Pietro Pizzuti – Un théâtre documentaire fort, autour des migrations et de la Méditerranée, porté par la metteure en scène Micheline Leblanc. Programmé en mars : il a rassemblé plus de 2 500 spectateurs en seulement 5 dates.
  • Joëlle Léandre, figure du jazz improvisé – Concert inédit en duo avec Sylvain Kassap (clarinette), une exploration des sons inouïs qui a ravi les férus de musique contemporaine. Plus de 70 % du public avait moins de 40 ans.
  • Compagnie XY : « Möbius » – Cirque acrobatique à couper le souffle, ovation debout pour une troupe qui renouvelle la discipline. Epicentre du festival « Temps fort Cirque » au printemps, affichant complet une semaine avant la première.
  • Stéphane Braunschweig revisite « La Mouette » de Tchekhov – Réservant aux Rochelais quelques-uns des meilleurs comédiens du moment, ce spectacle fut une des plus rapides ventes de la saison.
  • Musique du monde avec Fatoumata Diawara – Énergie solaire et salle comble, près d’un quart des spectateurs provenait de villes voisines comme Surgères ou Saintes.

La programmation se tisse aussi autour de spectacles jeune public, d’ateliers, et de découvertes musicales. Le Festival La Rochelle Jazz Festival y pose d’ailleurs ses valises chaque hiver.

Footlights sur la danse contemporaine

La Coursive n’est pas qu’une affaire de mots : le corps y parle à chaque saison. Preuve avec la complicité qui lie la scène rochelaise à des chorégraphes majeurs :

  • Angelin Preljocaj – Son dernier ballet y a fait étape pour trois représentations pleines à craquer. Fidèle invité, il y a présenté 7 créations depuis 2006.
  • La compagnie Käfig et Mourad Merzouki – Un cocktail détonant de hip-hop, danse contemporaine et arts numériques : 92 % de taux de remplissage en 2023.
  • Anne Teresa de Keersmaeker – Sa venue en 2022 a fait date, attirant un public venu de toute la Nouvelle-Aquitaine, certains n’ayant jamais franchi la porte d’une salle de danse.

Les enfants ne sont pas en reste avec le festival « Les Petites Horloges », qui mélange marionnettes, danse et théâtre d’objets.

Rencontres et festivals : quand La Coursive réunit la ville

Impossible de parler de La Coursive sans évoquer ses temps forts collectifs. Chaque saison, le lieu est épicentre de festivals qui rayonnent dans tout l’ouest :

  • Festival International du Film de La Rochelle (FIFLR) – La Coursive y devient salle de projection. En 2023, près de 44 000 entrées, avec une augmentation de 10 % de la fréquentation par rapport à 2022 (FIFLR).
  • Temps Fort Cirque – Cœur battant du cirque contemporain, plus de 15 troupes invitées chaque année, parmi lesquelles la Compagnie La Main S’Affaire ou le Cirque Inextremiste.
  • La Rochelle Jazz Festival – Première scène dédiée, souvent prise d’assaut. En 2024, la venue du saxophoniste Emile Parisien a marqué les esprits.

La Coursive, c’est aussi une fabrique de souvenirs : en février, les Nuits de la Lecture ont rassemblé plus de 1 500 participants autour d’auteurs en résidence.

Dessous de scène : La Coursive, mécène des talents émergents

La Coursive, ce n’est pas qu’une vitrine. Le lieu accueille chaque année entre 10 et 15 compagnies en résidence de création, dont 40 % issues de la région Nouvelle-Aquitaine. Un laboratoire où l’expérimentation a toute sa place : ce fut le cas avec la Compagnie Les Maladroits ou la création musicale de Manon Lepomme.

  • Des ateliers pour découvrir les coulisses du spectacle : régie lumière, costumes, scénographie. Près de 2 300 lycéens sensibilisés en 2023-2024.
  • Des rencontres avec les artistes, souvent gratuites, ouvertes à tous les publics.
  • Des projets inclusifs : en 2023, 12 % du public bénéficiait d’un tarif réduit via le dispositif Pass’Culture ou les conventions sociales (source : rapport d’activité de la Scène nationale).

Infos pratiques : réserver, venir, sortir autrement

Pour s’offrir un billet d’évasion à La Coursive, la démarche a le parfum des choses simples. Ouverture de la billetterie chaque saison en septembre, mais la résa en ligne rend tout ultra-fluide (lien ici).

Tarif plein Tarif réduit Forfaits & Pass'
24€ en moyenne 16 € Abonnements à partir de 4 spectacles, dès 10€/ticket
  • Adresse : 4 rue Saint-Jean du Pérot, 17000 La Rochelle
  • Tram et bus à moins de 5 min – parkings publics Albert 1er/Esplanade St-Jean d’Acre
  • Espace bar avant/après spectacle, ouvert au public y compris sans ticket

Le conseil local : foncez sur les abonnements thématiques pour découvrir trois disciplines (théâtre, danse, musique) à petit prix. Et pour les moins de 30 ans, tarifs accessibles sur la majorité des représentations.

Ce qu’ils en disent : anecdotes et retours du public

On l’entend souvent dans les travées : « On découvre toujours ici un spectacle inattendu ». Pour beaucoup, La Coursive demeure le lieu de leurs « premières fois ». Première émotion devant un danseur, premier concert solo, première sortie en famille toute génération confondue.

  • « J’ai pleuré devant “Je suis Lampedusa”, malgré moi. Jamais un spectacle n’a traversé la Méditerranée pour atterrir ici, à La Rochelle, aussi fort » (Témoignage, spectatrice, 2024).
  • « On aime ce côté melting-pot, pas seulement de la programmation, mais du public. Tu y croises tout La Rochelle, pas de snobisme, pas de barrières » (Avis Google, note moyenne 4,8/5).
  • « C’est la première fois que je venais voir de la danse. J’y reviens dans trois semaines pour le cirque. Franchement, je n’ai pas vu le temps passer » (Forum local, mai 2023).

Cap sur l’avenir culturel de La Rochelle

Si La Coursive s’impose comme poumon créatif, c’est avant tout parce qu’elle épouse le mouvement même de la ville : ouverte, métissée, vibrante d’humeurs et d’idées. Pour rester informé des spectacles à l’affiche, foncez régulièrement sur le site officiel ou abonnez-vous à leur newsletter ultra-réactive. Rien n’empêche non plus de flâner devant la façade avant une représentation, la ville s’invite parfois à l’intérieur sans prévenir – comme un air de fête, un élan rochelais à partager.

Et si La Coursive offrait le prétexte parfait pour s’aventurer loin des sentiers battus, laisser résonner en nous un peu de poésie, et clamer haut et fort que la culture est avant tout une histoire à vivre, ici et maintenant ?

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